Globe qui tourne

Le carnet de route

Samedi 4 Mai 2024
12:47
 
Le carnet de route

Le Guatemala

 


Antigua 

Samedi 28 juin, nous atterrissons à Guatemala City. Sorti de l'avion, nous nous engouffrons dans un minibus en direction d'Antigua.

Encadrée par des volcans et avec ses rues pavées, ses maisons colorées ornées de grilles en fer forgé, ses cours fleuris, Antigua est belle et particulièrement agréable. L'ancienne capitale du Guatemala a du charme.
Près du marché animé, les anciens bus de ramassage scolaire américain attendent de se remplir de passagers, tandis que sur la place centrale, des femmes en habits traditionnels vendent des tissus et des sacs aux tons éclatants. Devant cette animation, nous savourons nos pupusas (galette de maïs fourrée au fromage et agrémentée d'avocat et de salade). Vite, vite, nous courons nous abriter : c'est la saison des pluies.

6h00 du matin, notre bus démarre et nous emmène au volcan Pacaya. Le chauffeur semble avoir oublié qu'au Guatemala la conduite est à droite. Deux heures durant, nous montons sur les flancs du volcan. Nous sommes escortés par des gardes armés de fusils à pompe. Voilà les restes de la guerre civile qui dura 36 ans, 1960 à 1996. Après un dernier passage dans les scories, nous atteignons le sommet fumant. Nos yeux piquent. Nous sommes juste sur les lèvres du cratère dont nous voyons les entrailles. Espérons que le volcan ne rentre pas subitement en éruption... A la descente, nous surfons sur les scories. C'est sportif et amusant.


 Un marché coloré



Le lac Atitlan 

Sur les rives escarpées du lac se dressent de superbes demeures appartenant à des gringos. Bienvenu au minuscule village de San Marco de la Laguna. Des maisons éparses sont cachées par la dense végétation subtropicale. Sur les pontons qui s'élancent dans le lac au milieu des roseaux, nous observons les volcans bleutés.
San Pedro de La Laguna et Panajachel sont trop touristiques. Ces villes n'ont guère de charme, mis à part qu'elles se situent sur les rives du lac.
Mauvaise nouvelle, Elodie s'est fait voler 300 € par un distributeur de billets… Il a refusé de lui donner ses sous mais a fait débiter son compte bancaire ! Peut-être qu'Elodie aurait du être armée pour l'empêcher de passer à l'action.


Les marchés 

Les gens montent et s'entassent avec leur baluchon dans les "chicken bus". L'appellation "sardines bus" serait plus appropriée. Nous allons tous au même endroit : le marché de Chichicastenango, l'un des plus important de la région.
Les allées parfois trop étroites ressemblent à une chenille colorée. Des femmes vêtues de corsages fleuris multicolores et de jupes rayées tentent de se frayer un passage. Au milieu de cette foule bigarrée, quelques hommes habillés à l'occidentale passent. Certains ploient sous leur charge trop lourde. À côté, un panier de poule sur la tête, un bébé harnaché dans le dos et un baluchon à provision dans une main, une Maya discute.
Assis sur des marches, nous observons longuement ce spectacle et nous nous plaisons à détailler chacune des tenues des Mayas. Semblables, elles sont pourtant toutes différentes et traduisent l'appartenance à un village.
Les vendeurs les plus modestes, assis par terre, proposent leurs quelques tomates et pommes. Évidement pour nous, touristes que nous sommes, les prix sont surévalués. Enveloppées par les effluves des stands de nourriture où les tortillas cuisent à la chaîne, nous atteignons le coin touristique. Tentures, masques, sacs, vêtements y sont proposés.
Au détour d'une rue, sur le parvis d'une église, des Mayas font valser un récipient d'encens et murmurent quelques phrases en l'honneur de leurs ancêtres. Les croyances Mayas sont toujours vivantes.


 Volcans



Comme nous apprécions particulièrement l'animation et l'authenticité des marchés, nous visitons celui de Solola. Hommes et femmes sont tous en habits traditionnels. C'est un véritable feu d'artifice de couleurs ! Le rose est la teinte dominante. Ici, nous sentons vraiment que les Mayas tentent de perpétuer leur mode de vie et de conserver ainsi leurs traditions. Massacré pendant la guerre, continuant à se battre aujourd'hui pour leurs droits les plus élémentaires, les Mayas, majoritairement très pauvres et qui représentent 45 % de la population du pays, nous sommes heureux qu'ils aient conservé leur identité.


Rio Dulce 

Le minuscule village de Rio Dulce s'étend sur les bords du lac Izabal. Nous le visitons en 5 min, alors, ensuite nous nous reposons devant les quelques îlots qui nagent sur les eaux du lac. Ici, comme dans chaque lieu sympathique, des occidentaux se sont installés.


Florès et Tikal 

Les rues pavées, les maisons aux toits rouges et aux façades colorées justifient une visite à la presqu'île de Florès.

Après une montée raide, nous voilà au sommet d'une des pyramides de Tikal. La jungle luxuriante forme un véritable écrin à la magnifique architecture Maya. De 700 av JC à 900 ap. JC, les 4 000 structures de Tikal sont érigées. Au milieu d'elles, quelques animaux sauvages gambadent. Sur la place centrale, 2 pyramides se font face. Qui a gagné le concours de la hauteur ? C'est la tombe du roi "double rayons de lune" avec ses 44 m de haut. Le site est impressionnant, mais l'absence de sculptures et de fresques nous déçoit. Serions-nous devenus trop exigeants ?


 Le Sud Lipez



En conclusion, 

Notre trop court périple au Guatemala s'achève. Pays de volcans, pays de couleurs, pays de traditions vivantes, pays sorti d'une guerre civile de trente ans dont les stigmates sont encore visibles, voilà en quelques mots ce pays que nous avons aimé.

 

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